vendredi 30 mai 2014

Notre dernière semaine à Rio #1 - Favelas

Bom dia !

Lundi dernier, nous avons visité la favela de Rosinha, près du quartier de Leblon. Nous nous attendions à une visite très touristique mais nous avons été guidées par Axel, un guide français, vivant lui-même dans une favela de Santa Teresa. Pour lui, la vie dans une favela n'a aucun secrets et la visite a donc été très instructive. La favela de Rosinha est la plus grande de Rio et l'une des plus grande d'Amérique Latine. A l'intérieur, la vie est très organisée : restaurants, banques, supermarchés, crèches, écoles, une véritable ville dans la ville ! C'est une des nombreuses favelas a avoir été pacifiée lors de la grande politique de pacification des favelas menée par la ville de Rio, dont le but est de chasser les trafiquants de drogue et la violence qui les accompagne afin d'assurer aux habitants une meilleure sécurité. Pour la découvrir, nous avons dû grimper en mini-van par l'unique route qui traverse la favela. Axel nous a conduit à différents points de vue : le premier sur la baie et le second sur la favela toute entière. Un spectacle unique et très impressionnant qui nous a laissées bouches bées. 
Nous avons ensuite déambulé dans la principale rue commerçante de Rosinha et dégusté un Açai, sorte de glace faite à partir de la baie d'Açai, fruit d'une espèce de palmier, mélangé avec de la banane, de la glace pilée et du sucre, très répandue ici. Les brésiliens le dégustent les plus souvent avec du muesli. 
Puis, Axel nous a emmenés dans une autre favela, tout près, dont le nom nous a échappé. Là, nous avons commencé par visiter un centre aéré, projet humanitaire initié par l'ancien patron de Fiat au Brésil, qui vivait la maison à côté et souhaitait participer à l'amélioration de la vie dans la favela. Puis nous nous sommes baladés dans le dédale de rues très étroites et peu éclairées de la favela. Ici, chaque famille construit sa maison de ses mains, en montant tous les matériaux depuis Rio jusqu'au sommet, sachant que les favelas sont toutes construites à flanc de montagne. Le travail est titanesque et c'est souvent le projet d'une vie. Chaque rentrée d'argent est investie dans des travaux d'agrandissement et d'amélioration de l'habitat. Les habitants n'ont pas de titre de propriété, le terrain appartenant à la ville qui peut exproprier les habitants à n'importe quel moment. Cette après-midi a vraiment changé la vision que nous avions des favelas au départ. 
Voir une favela de loin est une chose, mais y être au cœur en est une autre : c'est un autre monde. Si un jour vous visitez Rio, nous vous conseillons vivement de tenter l'expérience, moyennant entre 50 et 80 reais selon le type de visite.

Un grand merci à Axel d'avoir pris les photos pour nous !

Até mais.
Beijos.

Anne & Anne-Gaëlle
















1 commentaire:

  1. Ils aiment la télévision en tout cas, vu le nombre de parabole sur les toits des favelas ...

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